LE DON

 Définition du Don (dictionnaire de philosophie):

est l’action de remettre à quelqu’un, quelque chose, sans rien recevoir en échange, antérieurement ou postérieurement à cette action.

• Le don du supérieur à l’inférieur ou à l’égal s’appelle cadeau, le don de l’inférieur au supérieur s’appelle présent ou offrande.

Alors que le cadeau donne primauté à l’Avoir et s’inscrit dans une logique de l’échange, le don concerne d’abord l’Etre et se veut antérieur à l’échange.

L’échange est un ensemble de don réciproque.

La tradition stoïcienne interprète la ronde des Trois Grâces (chacune tient une Pomme d’Or) comme l’allégorie des trois moments de la libéralité: l’une donne, l’autre reçoit, la troisième rend le don.

Don pur : celui qui ne serait accompagné d’aucun contre-don ni même de sa pensée. Un don sans échange attendu. Dans la théologie chrétienne, la Grâce divine est conçue comme un don pur.

« Paroles du Dalaï-lama »

 « Donner-recevoir:

Ne te familiarise pas avec la vanité, c’est à dire ne laisse pas ton Esprit se perdre en pensées à propos de ce que tu as fait pour les autres.

Savoir qu’une personne a pu, de quelque manière, recevoir le bénéfice de ta petite action sera une récompense suffisante.

Depuis des temps immémoriaux, lors de réincarnations sans nombre, chaque être sensible a été comme une mère pour toi, et non pas seulement une fois, car cela s’est sans cesse répété.

En ces occasions, il t’a été donné tout ce qu’une mère offre à sa progéniture.

Par ailleurs, si, grâce à nos actes, un être sensible s’est approché de l’Éveil, cela indique que notre vœu d’apporter des Bienfaits à tous est en cours de réalisation.

Nul besoin de s’enorgueillir.

Lorsque nous nous sommes engagés à atteindre l’Illumination suprême, nous avions prononcé ce vœu, en présence des Bouddhas et des Bodhisattvas: apporter le bonheur et la libération à tous les êtres. »

Gendün Drum, premier Dalaï-lama.

Il existe différents niveaux de don (Avoir; être).Donner en pensées (prières), paroles, actions.

Donner dans une relation d’aide, dans une relation de soin, c’est donner dans une relation où il n’y a pas d’affect, ou du moins un affect différent, avec moins d’enjeux que dans une relation amicale, familiale ou amoureuse.

On peut donc être plus facilement objectif, bien qu’il existe toujours des transferts.

Ne pas faire de projections de sa propre réalité sur l’autre, afin de s’ouvrir à la réalité de l’autre, sans jugement.

Comprendre la souffrance de l’autre, sans pour autant la prendre sur ses épaules. Donc se détacher également de cette souffrance. Elle ne nous appartient pas, elle n’est pas nôtre.

En relation d’aide, pour donner de soi, il est nécessaire d’avoir conscience des ressources de la personne, et de donner tout en visant son autonomie.

Donc donner, accompagner, mais ne pas faire à la place de … sinon la dépendances serait alimentée..

Donner sa confiance, son espoir en la Lumière qui est en chacun de nous, et donner à chacun, car en confiance en sa Lumière, son Etincelle divine (son potentiel en sommeil à révéler)

Avoir Foi en l’évolution potentielle de chaque humain.

Pour donner: être ouvert, demeurer attentif au monde et aux autres, aux messages.

Vivre le moment présent, dans l’observation et l’acceptation de ce qui est. Quand l’on donne, l’on s’ouvre au monde de l’autre. C’est le considérer, c’est le comprendre avec son cœur.

Cela demande d’être totalement disponible intérieurement (Paix, fluidité, souplesse, adaptation, légèreté.) pour donner dans la clarté d’intention et non dans la trahison de la séduction, pour recevoir autre chose…

Donner est en lien avec l’abondance, la pauvreté/ richesse intérieure.

A l’exemple des civilisations qui vivent dans la pauvreté matérielle, et qui donnent tout ce qu’elles ont.

C’est la notion de partage: l’on possède peu mais l’on partage TOUT.

Cette démarche montre qu’en fait nous avons beaucoup plus que l’on ne pourrait imaginer &, qu’ensemble, nous pouvons beaucoup, nous pouvons beaucoup donner et recevoir.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même »

Comment donner aux autres, si l’on ne se donne pas à soi? L’on ne peut donner que ce que l’on a, sinon l’on fait semblant de donner pour se donner bonne conscience.

Se connaître, être authentique, être soi-même. Être centré permet d’être à sa juste place.

Ceci à l’inverse de l’égo, de l’égoïsme, & de la séparation…

Se donner le droit d’avoir été ce que nous avons été, et d’être ce que nous sommes revient à l’acceptation de soi.

De la même manière, donner à l’autre le droit d’être ce qu’il est, c’est l’accepter.

C’est cette acceptation totale de ce que l’autre est, avec ses difficultés et ressources, son chemin de vie qui mène à l’empathie puis lorsque l’on vibre dans de plus hautes fréquences, à la compassion.

Apprendre à donner de manière juste pour l’autre et pour soi, c’est à dire dans le respect de l’autre et dans le respect de soi.

Donner avec parcimonie. C’est-à-dire pour d’exacts & purs motifs et sans être dispendieux dans les dons :

Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent de leur pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent. Matt 7:6

Donner d’être à être.

Le don inconditionnel est en lien avec l’amour inconditionnel.

Le don est un acte d’Amour, une manifestation de l’Amour. C’est être connecté à sa Source intérieure, Source de l’être qui est inépuisable. C’est être en harmonie, en phase avec la Source.

Dans le don et l’Amour inconditionnel, il n’y a pas de jugement de l’autre. L’autre c’est l’humain, c’est à l’humanité que l’on donne, un geste de totale fraternité.

« Donner tout ce que l’on a » peut devenir: « donner tout ce que l’on est » ou « donner le meilleur de soi-même »

Le vrai don diffère du « cadeau empoisonné », où le don vise à emprisonner l’autre dans une dette, par peur de le perdre.

Le vrai don se réalise sans attentes d’aucune sorte. C’est donner pour le plaisir de donner.

Pour donner sans attentes, nous devons nous détacher du résultat du don (ce que la personne fera de ce don), ce qui revient à lâcher-prise.

Donner dans l’Amour et par Amour diffère de donner par peur, donc par intérêt caché :

• de ne pas être aimé,
• de culpabiliser,
• de ne pas être dans les normes,
• d’être jugé d’égoïste, pour réparer ses erreurs, pour purger son karma, par profit personnel;
  
• de ne pas tenir une promesse,
• un engagement,
• de se fermer.
• de perdre l’autre…………

La Beauté du don réside dans la magie de la vie qui consiste en la possibilité de transformer la souffrance, la séparation en fraternité, en unité.

La gratitude.

Éprouver de la gratitude lorsque l’on reçoit, mais aussi de pouvoir donner.

Donner-recevoir: c’est la même énergie, le même amour que l’on donne et que l’on reçoit, car faisant partie du Tout, de l’Univers. Rien n’est séparé, tout est relié. Étincelle divine en tout ce qui vit. La circulation de la vie, de l’énergie vitale est ininterrompue.

Aller chercher l’autre, aller se chercher pour donner. Se dépasser, évoluer.

Recevoir: nous disons « recevoir » un invité: comme si cette personne qui vient chez nous est un don, que nous avons à honorer dans l’accueil.

Donner c’est aussi « faire avec l’existant », c’est être créatif, c’est transformer. Élaborer, construire, créer.

L’art, l’œuvre d’art est une forme de don car sublime la vie matérielle.

La femme donne la vie en enfantant, elle donne l’occasion à une âme de s’incarner dans la matière afin d’évoluer. Et cette âme qui s’incarne donne l’occasion aux parents de grandir à travers cette nouvelle relation.

Donner la vie terrestre, c’est donner de l’Amour.

L’on nous a donné, et nous avons reçu la vie pour être. Grandir dans la matière (de la naissance à l’adulte) et spirituellement, c’est évoluer, comprendre notre chemin et le transcender.

Donner à son tour.

Le don à travers le principe féminin, yin, et le principe masculin, yang (Lise Bourbeau):

Le principe féminin apparaît lorsque nous sommes sensibles à notre entourage, lorsque nous exprimons de la douceur, lorsque nous sommes un soutien affectif et que nous aidons à réunir les gens.

Le principe masculin apparaît lorsque nous donnons: c’est la manifestation, c’est réaliser ou faire advenir le don.

Le don est donc une manifestation dans l’action (yang) d’une décision intérieure, d’une intention préalable (yin).

Équilibrer ces deux principes en soi mène à l’harmonie intérieure, et réalise le processus de création.

Autre sens du mot « don »: (dictionnaire de philosophie)

• « Avantage inné, qualité naturelle- ainsi nommés parce qu’ils étaient sensés avoir été donnés par les dieux ou par Dieu.
• Don du Saint Esprit: chacune des sept Grâces dont la liturgie fait mention pour définir l’action que le Saint Esprit exerce sur l’âme par le sacrement de la confirmation (sagesse, intelligence, science, conseil, force, piété, crainte de Dieu). »

Don inné, à reconnaître, à développer. Ce qui nous apparaît facile, ce pour quoi nous sommes doués, est un don que nous avons depuis des vies antérieures, c’est parce que nous l’avons déjà travaillé qu’il nous paraît facile dans cette vie.

Chacun peut tendre vers cet idéal de don inconditionnel.

ACCEPTER POUR AIMER POUR DONNER ET SERVIR.

Je remercie Arabelle de nous montrer, par son exemplarité concrète, le chemin du Don et du Service.

Et je reprends ici sa citation : ” je donne donc Je Suis”

Au Service de la Lumière,

fraternellement,

Elsa

(élève, en particulier, d’Arabelle Arc-En-Ciel)

 

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